L'entretien du marais

La Réserve Naturelle du marais de Lavours a pour mission de préserver la biodiversité du marais.

Aujourd’hui, la reprise de la fauche au marais de Lavours contribue à la conservation des espèces remarquables et des milieux naturels du marais qui ont été  fragilisés à partir du XXe siècle.

La protection des zones humides est une nécessité. Plus la pression humaine augmente, plus ces espaces naturels se raréfient, entraînant la disparition de nombreuses espèces animales et végétales.

Localisation des zones humides d'importance majeure en France en 2004
Localisation des zones humides d'importance majeure en France en 2004
Près de 70% des zones humides métropolitaines ont été détruites depuis le début du XXe siècle.

En quelques décennies, l’intensification des activités humaines (urbanisation, agriculture, sylviculture, industrie, énergie, transport, tourisme) a entraîné la disparition ou la fragmentation des milieux naturels laissant de moins en moins de place à la vie sauvage. Près de 70% des zones humides métropolitaines ont été détruites depuis le début du XXe siècle.

La première Politique Agricole Commune est responsable de la perte d'un équilibre entre les phénomènes naturels et les pratiques agricoles traditionnelles.

Jusque dans les années 1950, le marais de Lavours bénéficiait d’un équilibre entre les phénomènes naturels et les pratiques agricoles traditionnelles. Puis, ici comme ailleurs en France, d’immenses surfaces de prairies naturelles ont été labourées pour cultiver des céréales, grâce au soutien de la première Politique Agricole Commune qui subventionnait le drainage des sols.

L'abandon de la fauche a entrainé une perte de la diversité biologique.

Dans les secteurs indemnes de ces nouveaux modes de culture, l’abandon de la fauche et du pâturage s’est traduit par une banalisation des milieux et une perte de diversité biologique.

La Gestion conservatoire a permis un retour de la fauche à la Réserve Naturelle du marais de Lavours

Les prairies du marais de Lavours résultent de l’effet combiné des inondations et des pratiques agro-pastorales, répétées sur plusieurs siècles. La gestion conservatoire actuellement appliquée par le gestionnaire s’inspire de ces pratiques, notamment pour le calendrier de la fauche, en utilisant des matériels modernes et plus performants.

La fauche doit être la plus tardive possible, pour permettre aux espèces de faune et de flore de boucler leur cycle de reproduction. Dans le marais de Lavours, l’humidité au sol en fin d’été et les risques d’inondations imposent de terminer la fauche avant fin août.

La préservation des sols tourbeux du marais de Lavours est permise aujourd’hui, grâce à des techniques de fauche particulière mais aussi par la récolte des andains.

Les techniques de fauche au marais de Lavours

Les sols tourbeux du marais, peu portants et fragiles, imposent l’utilisation de tracteurs légers dotés de pneus larges gonflés à basse pression pour ne pas marquer le sol.

Les techniques de fauche au marais de Lavours
La récolte des andains au marais de Lavours

La matière fauchée doit être exportée, pour limiter l’atterrissement de la tourbière. Les andains sont récoltés sous forme de balles rondes.

La récolte des andains au marais de Lavours